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Agriculture de conservation P. Lemey (55) : 15 années d'expérience en semis direct sous couvert

En 2004, Philippe Lemey fait le choix de passer en semis direct sous couvert afin de réduire les charges de mécanisation de son exploitation et d'améliorer la vie biologique de ses sols. Après 15 ans d'expérience dans cette technique, il explique les raisons de cette décision et présente son système d'exploitation actuel.

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Lors de la réforme de la Pac en 1992, Philippe Lemey, agriculteur à Lavincourt dans la Meuse, fait le choix d'arrêter complètement l'utilisation de la charrue afin de réduire les charges de mécanisation notamment. Il passe alors à des techniques culturales simplifiées (TCS) avec cover-crop, chisel. En parallèle, il participe à des réunions techniques, avec le GVA de la Saulx, faisant intervenir Claude Bourguignon et Yves Héroudy. « J'avais été beaucoup interpellé quant à la vie biologique des sols, aux vers de terre... », se souvient Philippe Lemey. « Les études des centres de gestion montraient aussi que sur le coût de production d'une tonne de blé, les postes les plus importants sont les charges de mécanisation et de main d'œuvre... »

En plein remembrement parcellaire dans les années 2000, il retourne un chemin et une friche et observe « dans ce sol non travaillé depuis très longtemps, une terre noire, pas de mottes et pas de limaces. Et dans la parcelle à côté : une terre rouge, avec des mottes et des limaces », explique l'agriculteur. « Pourquoi dépenser autant d'énergie, de charges de mécanisation, de fioul... pour avoir un sol moins fertile », se demande alors l'agriculteur. Il est alors tenté par l'agriculture de conservation des sols et achète un semoir Semeato de 4,60 m en 2004. Il peut alors compter sur les conseils d'Alfred Gässler, agriculteur et aussi importateur des semoirs brésiliens en France. Des réunions entre agriculteurs pratiquant le semis direct sous couverts sont organisées pour « échanger sur les différentes problématiques ».

Au début de la transition, Philippe Lemey travaille avec une rotation sur trois ans :  « colza, semé sous la coupe lors de la récolte, puis orge d'hiver (semée dans les repousses de colza), puis un couvert biomax (mélange à dominante légumineuses) en interculture et blé. Je refusais d'allonger la rotation au départ, mais je me suis vite rendu compte que cela allait être nécessaire avec les soucis d'adventices et de limaces qui émergeaient », constate l'agriculteur. Il passe alors à une rotation en sept ans.

Après quelques débuts difficiles, Philippe Lemey a aujourd'hui optimisé son système avec la conduite du colza associé, une gestion globale des couverts végétaux et de la fertilisation, etc. « La réussite en agriculture de conservation des sols se cache dans les détails », explique Philippe Lemey, après 15 années en semis direct sous couvert. Découvrez son partage d'expérience dans la vidéo suivante. 

Témoignage complet de Philippe Lemey en vidéo, réalisé par Ver de Terre production

Cliquez sur le curseur pour lancer la vidéo.

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